Jacky Kooken travaille la matière (pierre, marbre ou granit) avec une euphorie juvénile et sauvage qui lui fait oublier toute fatigue. « Qui pourra dire le plaisir du coup de massette qui sonne dans le marbre comme un battement de cœur ?», s’émerveille-t-il... Il y a une métaphysique de la joie chez Kooken. Doté d’une force physique exceptionnelle, il transmet ce trop-plein d’énergie vitale et sa chaleur impulsive à ses œuvres qui rayonnent dés lors d’un magnétisme rare…
Toutes ses sculptures sont une véritable invitation à la caresse. La pierre pour lui est voluptueuse. «Le coup de massette, c’est le rythme. Le rythme c’est le souffle, et le souffle c’est l’âme non entravée dans sa capacité à jouir…» Telle est la profession de foi de ce sculpteur-poète qui fut autrefois dompteur aux côtés de son père, Pablo. Celui-ci excellait dans tous les arts sans en approfondir aucun. Jacky apprit de lui la sculpture en même temps qu’il partagea sa passion pour les fauves… Mais c’est une autre histoire
Monique AYOUN - Journaliste et écrivain
L'ancien dompteur devait inévitablement, à un moment ou à un autre, taper dans L'œil de la femme à barbe...
