Née en 1942, Jacotte Sibre suit une scolarité houleuse et passablement buissonnière… Elle devient photographe de mode et crée un studio de prise de vue ; mais elle sent confusément ne pas y être tout à fait « à sa place ». S’intéressant beaucoup au théâtre, elle imagine des costumes pour la scène, et suit donc une nouvelle formation. Au fil du temps plusieurs metteurs en scène lui confient la création des costumes de leurs spectacles. Navigant du théâtre classique au théâtre contemporain, en passant par le cirque et l’opéra, elle nourrit son imaginaire de toutes formes d’art, auxquelles elle finit par s’essayer elle-même : peinture pour débuter puis sculpture et gravure. Elle commence alors à exposer, puis de plus en plus régulièrement, des petites œuvres, souvent en textile. Elle réalise en 2011 un gigantesque manteau résolument importable de plus de 3 mètres de haut, un « Manteau ethnique » conçu comme un tipi indien, dans lequel une chaise accueille le visiteur, tandis qu’une bande enregistrée déroule dans toutes les langues du monde… la notice d’utilisation d’une machine à coudre. Il a obtenu en 2015 le « Prix de l’art environnemental » au Salon d’Automne de Paris. Ses œuvres textiles sont alors exposées régulièrement à Roubaix (à la Manufacture et au musée La Piscine), et dans des galeries d’art et des lieux culturels de Paris, de province ainsi qu’au Japon.
Depuis 1998, elle travaille principalement sur plâtre, carton, résine et fibre, et pratique beaucoup la gravure à l’eau forte. Elle conçoit également – sur des thématiques diverses – de nombreuses installations éphémères, dont il reste les images.
Jacotte Sibre
Manteau ethnique ou le "Manteau-logis"
H 3,20 mètres - textiles divers et bobineaux de tissage - Jacotte Sibre
Catherine, série "Vieillir, c'est pas pour les mauviettes"
19 x 42 cm, 2020 - gravure aquatinte avec sa plaque de cuivre - Jacotte Sibre
Françoise, série "Vieillir, c'est pas pour les mauviettes"
dessin et couture sur carton, œuvre double-face - 50 x 44 cm, 2020 - Jacotte Sibre