Née en 1960 à Lansing, Michigan (USA), Leeza Pye suit des études d’art à Kalamazoo (Michigan) jusqu’en 1983, puis obtient sa maîtrise à New York en 1992. On lui avait souvent conseillé d’abandonner ses études, arguant son manque de savoir-faire académique… Mais c’est en découvrant les néo-dadaïstes américains et la scène punk des années 80 qu’elle réalise qu’elle y avait en fait pleinement sa place.
Utilisant l’argile et divers objets trouvés, elle se lance alors dans l’évocation d’un univers post-apocalyptique sans âge, à la fois morbide et ludique. Une technique archaïque au service d’une vision moderne… ou l’inverse.
Installée à Paris en 1992, elle est « adoptée » par une galerie qui montrera ses œuvres interactives : des objets que l’on peut manipuler et mettre en mouvement. Elle enseigne la pratique artistique à des enfants, dans une école internationale, depuis 2003.
Continuant à pratiquer l’assemblage, elle ajoute la lumière à ses créations. Devenues ainsi « autonomes », ses œuvres qui puisent en profondeur dans les fantasmes, les rêves ou les clichés traditionnels, gagnent en magie et en mystère. Parfois violent, souvent dérangeant, incarnation très largement érotique de la condition féminine, son travail – empreint d’humour et ne laissant jamais indifférent, n’a toujours rien cédé à l’académisme.
Cette artiste en apparence exubérante et « volcanique » se montre toutefois discrète et n’expose que trop rarement.