g a l e r i e  n o m a d e  &  é d i t i o n s  d' a r t

Figuration narrative

Dans les années 60, une nouvelle figuration émerge dans un climat international tendu : guerre d’Algérie, événements de la guerre froide, guerre du Vietnam. Des artistes peintres choisissent alors de " dire en peinture". « La peinture n’aurait-elle pas elle aussi le droit de traiter, comme Godard, de "deux ou trois choses que je sais d’elle…" de la violence dans un monde qui prétend à une rationalité technique croissante (Pierre Gaudibert, écrivain et critique d’art) ».  L’exposition Mythologies quotidiennes, en juillet 1964 au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, réunit 34 artistes dont Arroyo, Berthelot, Bertini, Fahlström, Klasen, Monory, Rancillac, Recalcati, Saul, Télémaque. Ils sont indifférents à l’Abstraction lyrique et gestuelle américaine, hostiles à l’Abstraction de l’École de Paris et marquent leur refus d’un certain « art pour l’art ». En janvier 1965, un nouveau pas est franchi qui va marquer l’histoire de la Figuration narrative. Emile Aillaud, Eduardo Arroyo, Henri Cueco, Antonio Recalcati et Gérard Tisserand, qui se sont fixé pour objectif de faire de l’art un outil de transformation sociale, investissent le Salon de la Jeune Peinture et lui redonne une orientation militante.
" La figuration intègre une dimension temporelle dans l’image fixe, volonté de produire un impact visuel ou manifestation d’une certaine urgence de l’expression" Hervé Télémaque.

Sources : fiches pédagogiques du Centre Pompidou