Surréalisme
Le Surréalisme, sous l'impulsion d'André Breton, est d’abord d’essence littéraire. Son terrain d’essai est une expérimentation du langage exercé sans contrôle. Cet état d’esprit s’étend rapidement aux arts plastiques, à la photographie et au cinéma. Hanz Prinzhorn, psychiatre à Heidelberg, collectionne les œuvres des malades dont il a la charge et publie, en 1922 Expression de la folie. Max Ersnt, qui a suivi des cours de psychologie, fait découvrir aux surréalistes la collection et l’ouvrage de Prinzhorn ; les surréalistes crient « ô génie », passionnés qu’ils sont par toutes les formes d’art libre ; ils sont séduits par l’imagination féconde des malades.
Les artistes surréalistes mettent en œuvre la théorie de libération du désir en inventant des techniques visant à reproduire les mécanismes du rêve. S’inspirant de l’œuvre de Giorgio De Chirico, fondatrice de l’esthétique surréaliste, ils s’efforcent de réduire le rôle de la conscience et l’intervention de la volonté. Frottage et collage, dessins automatiques ou rayographes en sont les premiers exemples. Peu après, Miró, Magritte et Dali produisent des images oniriques en organisant la rencontre d’éléments disparates. Leur première exposition collective a lieu à Paris en 1925. Puis le mouvement se diffuse à l’étranger pour atteindre une renommée internationale (Londres, New York, Tokyo), notoriété renforcée par l’immigration aux États-Unis de la majeure partie du groupe pendant la guerre. Le Surréalisme a ainsi profondément inspiré l’art américain.
Sources : univers-singuliers.com et fiches pédagogiques du Centre Pompidou