À l’invitation de la « Mission égalité, droit des femmes » de la ville de Nice, L’œil de la femme à barbe anime une table ronde dans le cadre des événements liés à la « Journée Internationale pour l’Élimination des Violences à l’Égard des Femmes ». Sous le thème du « Combat artistique contre le sexisme », se poseront les questions de l’art comme outil (ou arme) contre les discriminations et la violence, des atouts que peuvent représenter dans cette lutte la parole, les actions et/ou les œuvres des artistes, et enfin quel peut en être la portée « pédagogique ». En voilà de bonnes questions !
Après quelques repères historiques – car malheureusement le sujet ne date pas d’hier – seront évoquées les artistes représentées par la galerie, dont la vie, les préoccupations, les œuvres ont à voir avec le thème :
● Anna Stein qui a traversé l’Europe pour devenir ce qu’elle voulait être : une peintre ● Ody Saban pour qui art et féminisme ne font qu’un ● Sophie Sainrapt qui peint les femmes dans leur authenticité, loin des codes imposés par la mode et la publicité, univers dominés par les hommes ● Laurence Dugas-Fermon qui prône la reconnaissance en chacune de nous de la femme ancestrale, puissante et universelle.
● Catherine Ursin – qui sera du voyage à Nice – animée depuis toujours par la lutte pour le respect de l’autre. Tout son travail est imprégné de ce combat, inspiré par les droits quotidiennement bafoués. On peut sans conteste dire qu’elle est une artiste – une femme – engagée. Elle présentera Marquage(s), une série de 74 photographies « abîmées », un Mémorial de mots/maux de femmes. Deux grands tirages issus de cette série seront montrés sur la scène où se tiendra la table ronde, illustrée par la projection de photos d’œuvres des artistes.
Si vous ne saviez pas que L’œil de la femme à barbe s’engage aux côtés des femmes, les représente en tant qu’artistes ET femmes, et œuvre à la (re)conquête d’une forme de fierté féminine… c’est chose faite !
Bien sûr on pourrait lui reprocher la dys-parité dans la représentation de ses artistes. Aucun sexisme là-dedans (il ne manquerait plus que cela !), mais peut-être une sorte de rééquilibrage…
Salle Linné, Parc Phoenix
405 promenade des Anglais – 06000 Nice