Apolline Lepetit

Après une classe préparatoire, Apolline passe une licence en Cinéma et Audiovisuel à l’université Sorbonne Nouvelle Paris 3. Puis soucieuse d’une formation balayant des champs très concrets, elle obtient un CAP d’Accessoiriste Réalisateur. Elle dit avoir toujours aimé l’art, la création et toujours aimé regarder les choses différemment. En effet, dès son plus jeune âge, elle se passionne pour la photographie et cette possibilité offerte de restituer le monde qui l’entoure à sa façon, voire de le modifier grâce au photomontage auquel elle se consacrera un peu plus tard.
Parcourant le pays dans le sillage de sa mère, grande amatrice d’art brut et hors les normes, Apolline développe sa technique et réalise des milliers de clichés à l’occasion des visites d’ateliers d’artistes ou de sites insolites qu’effectuent la mère et la fille. Le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre, dit-on…
 » Apolline Lepetit a un certain regard, le sien est derrière l’objectif. Un regard puissamment créateur qui invente, littéralement, ce que nul autre n’aurait vu : la danse ténue d’un brin d’herbe dans l’interstice gris d’un caniveau ; le tricot de fer d’un grillage qui habille l’horizon azuré ; le maillage métallique d’une architecture utilitaire soudain sublimé par un contrechamp ouvert sur l’opulence d’un ciel nuageux, un escalier d’acier ajouré qui se retrouve soudain, tout étonné, sous les feux de la rampe ; les infimes reliefs d’un lichen qui se prend pour la Chaussée des Géants, un bigorneau plus moiré qu’un article de joaillerie, ou encore des autoportraits exigeants dénués de toute coquetterie … » Anne Paulerville – mars 2010