On avait souvent conseillé à Leeza Pye d’abandonner ses études d’art, arguant son manque de savoir-faire académique. Mais c’est en découvrant les néo-dadaïstes américains et la scène punk des années 80 qu’elle réalise qu’elle y avait en fait pleinement sa place. Utilisant l’argile et divers objets trouvés, elle se lance alors dans l’évocation d’un univers post-apocalyptique sans âge, à la fois morbide et ludique. Une technique archaïque au service d’une vision moderne… ou l’inverse. Installée à Paris en 1992, elle continue à pratiquer l’assemblage, ajoutant la lumière à ses créations. Devenues ainsi « autonomes », ses œuvres qui puisent en profondeur dans les fantasmes, les rêves ou les clichés traditionnels, gagnent en magie et en mystère. Parfois violent, souvent dérangeant, incarnation très largement érotique de la condition féminine, son travail – empreint d’humour et ne laissant jamais indifférent, n’a toujours rien cédé à l’académisme.
Cette artiste en apparence exubérante et « volcanique » se montre toutefois discrète et n’expose que trop rarement. La Fabuloserie Paris, écrin de l’art hors les normes dans la Capitale, lui sera un cocon tout à fait adapté.
Par ailleurs L’œil de la femme à barbe, qui ne raterait pas une si belle occasion, invite le public à y fêter – pendant l’exposition – la Journée Internationale pour les Droits des Femmes le 8 mars.
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La Fabuloserie Paris
52 rue Jacob, Paris 6ème